Une nouvelle année... [libre]

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Dés qu’elle eut foulé le sol de Poudlard, Tsubaki avait immédiatement oublié tous ses soucis, elle se sentait enfin chez elle au lieu de la grande maison qu’elle avait dû occuper pendant les deux mois et quelques d’été, oh bien sûr, elle les avait passés avec son petit frère Tsukasa qu’elle regrettait parfois le fait qu’il soit moldu et qu’il ne puisse pas venir avec elle à Poudlard, mais même loin de lui, elle ne s’était jamais senti aussi bien dans un endroit autre que poudlard, il n’y avait que cette immense école de magie qu’elle pouvait appeler son « Chez elle », loin des brimades et des critiques de sa mère, loin des espions qui devront la surveiller nuit et jour, au moins ici, elle était sûre qu’elle était libre de faire ce dont elle avait envie sans personne pour la questionner au moindre fait et geste.

Revoir les couleurs rouge et or de sa maison lui avait fait chaud au cœur, tous ses amis étaient là et elle avait accueilli avec le sourire les nouveaux premières année, et enfin rentrer dans le dortoir des gryffondors après avoir respectueusement salué Nick quasi sans tête et la grosse dame. L’année avait commencé comme d’habitude, les cours et les devoirs avaient doublé et le temps avait manqué.

Après une journée tout aussi chargée que les précédentes, elle était maintenant assise toute seule dans la salle commune sur un fauteuil près de la cheminée, en train d’admirer silencieusement les derniers bouts de bois s’incinérer doucement dans le feu, contempler ainsi les flammes la calmait toujours, cela l’aidait à mieux réfléchir à sa situation et à mieux évaluer son état actuel.

Et en cette nuit, l’esprit de Tsubaki était complètement embrouillé par les événements de cet été, ils lui paraissaient tellement irréels et impossibles qu’elles ne voulaient pas les accepter, mais voir chaque jour le visage de son dit fiancé en cour ne faisait que versifier les paroles de sa mère, le jeune homme n’était pas si mauvais au fond, au contraire, il était beau, gentil et prévenant, mais Tsubaki refusait totalement qu’il l’approche ou qu’il essaie de l’amadouer, le seul fait qu’elle soit obligé d’être la petite amie de quelqu’un qu’elle connaissait à peine et de l’épouser quand ils seront diplômés, lui donnait des nausées.

Elle voulait vivre sa vie comme elle l’entendait et elle le ferait quelque soit le prix à payer...

Elle poussa alors un profond soupir qui en disait beaucoup sur son moral.

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C'est à pas feutrés qu'Anastasia pénétra dans la salle commune des gryffondors : la nuit était déjà tombée et beaucoup dormait à poings fermés, mais la jeune fille avait d'autres projets beaucoup plus ambitieux : une séance de lecture d'horreur ! Tadaaaa... Hum...

Elle serait bien restée dans sa chambre, sous sa couette, avec sa baguette éclairée pour continuer son roman à faire trembler des trolls des cavernes, mais l'une de ses camarades ronflaient avec la vigueur d'une chêne centenaire, et il était impossible pour elle de se concentrer avec minutie, son livre ne la transportait pas comme d'habitude, elle ne plongeait pas dans l'ambiance. C'est alors qu'elle se décida à se lever, emmitouflée dans sa couette qui traînait par terre, pour s'installer dans la salle commune : elle espérait même que quelques bruits étranges de la nuit -autre que des ronflements de vieille locomotive à vapeur- l'aident dans sa quête du grand frisson.

Tellement prise dans ses pensées, elle ne vit pas la "grande" qui se trouvait déjà là... Elle trottina en silence jusqu'à un fauteil, sa couverture lui faisant comme une capuche, et son roman serré contre son coeur. Elle bondit pour s'assoir confortablement, et se saisit de sa baguette pour se préparer à se plonger dans l'ambiance morbide de sa lecture, et c'est là, enfin, qu'elle remarqua Tsubaki : Anastasia poussa un cri de chouette effrayée et tomba du fauteuil, empêtrée dans sa couette et se débattant avec véhémence pour en sortir.

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Tellement concentrée dans ses pensées et totalement dans sa bulle pleine de problèmes qui avaient besoin d'une solution, Tsubaki n'entendit pas Anastasia Dickens se faufiler pour arriver à l'un des fauteuils de la salle commune des gryffondors, néanmoins, elle entendit distinctement le cri d'effroi de cette dernière, difficile de ne pas l'entendre, son coeur avait fait un sacré bond dans sa poitrine tellement elle était surprise.
Elle se releva rapidement du fauteuil qu'elle occupait pour observer Anastasia se débattre aec véhémence avec la couverture dont elle était emmitouflée, Tsubaki se porta à son secours pour l'aider à s'en sortir, quand cela fut fait, elle mit sa main fluette sur son coeur et poussa un faible soupir tout en s'adressant à la jeune gryffondor devant elle:

- Tu sais que tu m'a vraiment fait peur, tu viens de prendre dix ans de ma vie d'un seul coup, je sens encore mon coeur qui bat à tout rompre.

Elle commença tout de même à rire de la situation, un peu de joie et de sourire ne lui ferait pas de mal après tout, et elle avait rarement été dans des situations telles que celle ci, elle remarqua soudainement le livre d'Anastasia par terre, il était resté là après la chute de sa propriétaire, elle s'agenouilla pour le ramasser et lire la couverture par la même occasion:

- Ce livre a l'air intéressant et ... effrayant, tu l'as lu en entier? De quoi parles t il?

Et voici encore de retour la légendaire curiosité de Tsubaki Domyoji, et bien que voulez vous, on ne peut pas changer fa cilement une personne.

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Anastasia fut soulagée de recevoir de l'aide pour sortir de cette mauvaise passe, elle s'agita encore un peu le temps de retrouver l'air libre et elle prit une large respiration. Après avoir cligné des yeux, elle observa la jeune fille dont elle devinait la silouhette et les traits avec sa baguette qu'elle venait reprendre en main :

"Lumos !"

dit-elle, pour rallumer les flambeaux de la pièce. C'était une jeune fille de type asiatique, bien jolie et pourtant voilée d'un air de tristesse... Enfin, c'est ce que crut Anastasia, Tsubaki se mit bientôt à rire et la petite fille pensa que sa première impression était fausse. Elle sourit :

"Je suis désolée, si jamais tu as des rides qui aparaissent demain matin, je paierai les dommages et intérêts..."

plaisanta-t-elle en se sentant penaude.

Anastasia, à l'évocation de son terrifiant livre, retint un frisson et elle répondit :

"C'est le Silence des Trolls, cela parle d'un ancien Mangemort qui doit aider une petite sorcière à retrouver un gobelin tueur.... C'est terrifiant !"

Un tremblement secoua son échine, c'était le livre qui lui faisait le plus peur dans sa bibliothèque, juste après "Harry Potter et le Zombie argenté" -car le héros de la communauté sorcière avait été décliné en bons ombres de bande dessinées et de livres pour enfants...- Mais après s'être remise de sa peur, Anastasia reprit son sourire enfantin et dit, montrant ses dents blanches dans un sourire lumineux :

"Au fait, moi c'est Anastasia Dikens, je suis en seconde année... On s'est peut-être déjà croisées dans la salle commune mais il y a tellement de monde..."

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Instinctivement, Tsubaki mit une main devant ses yeux quand Anastasia Dickens alluma sa baguette magique, quelques secondes que ses yeux s'habituent à la lumière de la pièce, elle avait vraiment sursauté quand elle entendit le cri aigu de la deuxième année mais elle fut cependant très rapidement calmée, elle l'aida à se relever et sourit de plus belle quand Anastasia lui promit de payer les dommages et intérêts si elle se réveillait avec des rides:

- Je compte donc sur toi, ma peau ne supporterait pas d'avoir des rides même pour une journée, mais ne t'inquiètes pas pour cela, je suis sûre qu'elle tiendra le coup.

Elle questionna ensuite la jeune gryffondor sur son livre qui avait l'air effrayant rien qu'à la couverture et au titre, tiens une histoire de mangemort et gobelin tueur, les sorciers avaient de ces idées pour effrayer les jeunes et Anastasia semblait totalement frissonnée juste à l'évocation de son livre, la nature humaine était vraiment complexe, même si le livre est effrayant on continues tout de même à le lire, il suffit d'un temps soit peu pour nous accrocher.

- Il a l'air passionnant, et j'espère que tu le finiras rapidement mais veilles à ne pas faire de cauchemars la nuit, qui sait, un gobelin tueur pourrait facilement s'introduire sous ton lit alors que tu dors.

Bien sûr elle ne faisait que plaisanter, et le sourire qu'elle affichait sur son visage en était la preuve, Anastasia toute contente se présenta à Tsubaki:

- Enchantée Anastasia, je suis ravie de te connaître, moi je suis Tsubaki Domyoji et je suis en sixième année... Et oui il me semble t'avoir déjà aperçue dans la salle commune, tu as une soeur jumelle à Serpentard, non? Sharon Dickens c'est ça?

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Anastasia fit une drôle de tête à la pensée que le gobelin tueur pouvait pénétrer dans sa chambre. Tsubaki plaisantait, bien sur, mais par les temps qui couraient, avec cet Ordre des Secrets dehors, et tous ces mages noirs en mal de puissance, elle ne doutait pas que Poudlard pourrait être la victime de quelques sombres manipulations.... Ho, Merlin, cela pourrait même faire le sujet d'un nouveau Best-seller...

Et alors qu'elle réfléchissait au moyen de faire fortune, elle sourit, appréciant la présence de la Gryffondor alors que l'obscurité régnait encore autour d'elles.

"Oui, effectivement, j'ai bien une soeur jumelle... On est facilement repérables compte tenu de nos caractères différents. Cela doit choquer les gens..."

admit-elle en se grattant la tête.

"En sixième année... Plus qu'un an et tu quittes l'école : tu sais déjà ce que tu veux faire ?"

demanda Ana pour relancer la discussion. Elle était encore trop jeune en ce qui la concernait pour se faire une idée bien précise de son avenir, elle avait parfois le rêve de devenir médicomage ou chanteuse, mais rien ne prenait encore forme dans son esprit.
Elle en avait oublié son livre et regardait Tsubaki avec intérêt.

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En plein milieu de leur discussion, Tsubaki se rendit compte qu'elles étaient toujours debout et que la lumière était toujours éteinte, elle prit sa baguette magique qu'elle emmenait partout avec elle (simple habitude), et alluma quelques flammes dans la cheminée, de quoi illuminer la salle commune des gryffondors et la réchauffer, elle regagna ensuite la place qu'elle occupait il y a quelques minutes et invita Anastasia à prendre place à côté d'elle sur le grand canapé:

- Tu sais, c'est très bien d'avoir une jumelle même si elle est différente de toi, vous avez toujours une bonne relation frère soeur que seules les jumelles peuvent comprendre et chacune de vous est prête à aider l'autre dans un moment difficile, et vos caractères différents ne vous rendent que plus spéciales et faciles à différencier.

S'ensuivit une question d'Anastasia au sujet des projets d'avenir de Tsubaki, celle ci fut au début déconcertée par cette question, elle n'avait en effet jamais pensé à ce qu'elle ferait après sa sortie de Poudlard, bien sûr il y a des métiers qu'elle aimerait bien pratiquer mais pas vraiment d'idée précise, sans compter que sa mère ne la laissera jamais vivre sa vie comme elle l'entend et qu'elle compte manipuler tous ses faits et gestes, elle prit un temps à réfléchir puis elle se décida à répondre:

- En fait, je ne sais pas vraiment mais si je pouvais avoir le choix, je voudrais devenir un membre du département de la justice magique, une sorte d'avocate pour défendre les droits de ceux qui en ont besoin, ou bien je voudrais devenir médicomage pour soigner les blessés et les aider à se sentir mieux, en fait je voudrais pratiquer un métier qui ser bénéfique pour moi comme pour les autres, je veux aider les gens et les rendre plus heureux, et toi? je sais que tu es encore jeune pour y penser, mais tu n'as pas des projets futurs que tu aimerais réaliser?

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Les feux de cheminée étaient on ne peut plus agréable ! Anastasia y voyait comme une promesse de chaleur et de nostalgie confondues, elle se revoyait dans le salon de ses parents, somnolant avec un bon livre sur le tapis, couchée, sur les coudes, les jambes croisées en l'air, et puis généralement c'était à ce moment-là que sa soeur lui jetter une aqua bomba... Son souvenir éclata comme une bulle de savon, et elle soupira.

"J'aimerais bien que ma soeur soit ainsi... Elle passe son temps à me faire de sales blagues : moi je l'adore, mais elle me le rend mal. Plus je suis gentille, et plus ça l'énerve, j'ai du mal à la comprendre parfois... Mais je pense qu'au fond, tout au fond, elle doit bien m'aimer... Enfin, j'espère..."

avoua Anastasia en rougissant légèrement : sa soeur était une énigme pour elle. Tant de fois elle avait voulu la remettre sur le droit chemin, mais ses tentatives se terminaient toujours sur des échecs retentissants, c'était peine perdue.

"Tu ne choisis pas des métiers faciles, il faudra que tu aies d'excellents résultats pour y parvenir, c'est presque réservé aux élites..."

répondit-elle, mais pas sur le ton de "Tu ne pourras pas !" mais avec une admiration manifeste.

"Medicomage, cela me plairait bien aussi. Mais j'ai peur justement parce que c'est difficile, et aussi on a beaucoup de responsabilité, c'est la vie des gens qu'on a au bout de la baguette... J'aimerais sinon faire du spectacle ! Là, ce serait le rêve des gens que je devrais nourir, c'est tout aussi vital, mais d'une autre manière... Seulement, il faut plaire au public, et il y a des hauts et des bas..."

calcula-t-elle, la mouvance du monde lui faisait un peu peur pour son esprit d'enfant.

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Tsubaki eut un sourire drôle quand Anastasia lui raconta sa relation avec sa soeur jumelle, mais ce n'était pas un sourire moqueur pour déstabiliser la 1ère année et lui dire que la vie est comme ça, non, c'était un sourire compatissant qui signifiait "Ne t'en fais pas, tout s'arrangera".
D'une voix douce et chaleureuse, elle lui répondit:

- Ne t'inquiètes pas pour le comportement de ta soeur, le cerveau et le coeur humain sont deux choses très énigmatiques que les scientifiques ou les sorciers, aussi doués sont ils, ne pourront jamais expliquer ou comprendre, ta soeur n'est pas gentille avec toi mais ça ne veut pas dire qu'elle ne t'aime, seulement elle a une façon différente de la tienne de montrer son affection.

S'ensuivit alors la discussion à propos des projets futurs de tsubaki:

- Oui, je sais que les métiers que je veux faire sont bien difficiles mais c'est aussi un grand challenge que je devrai relever, si j'ai de l'ambition et de la volonté et que je veux vraiment que ça se réalise, je devrai faire tout ce qu'il y a en mon pouvoir pour y arriver, quelques soient les obstacles qui se dresseront sur mon chemin.

Tsubaki questionna alors Anastasia sur ses rêves à elle, celle ci rêvait de gloire et de faire divertir les autres:

- Je suis sûre que tu pourras y arriver, il te faudra juste bien t'accrocher à tes rêves et de ne jamais abandonner, parce que le rêve fait vivre, et tant que tu n'auras pas essayé même si tu échoues, tu te diras toujours : "Et si j'avais tenté ma chancé ce jour là, j'aurais fait...." Et les regrets tardifs ne servent à rien.

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